jeudi 12 juin 2014

Programme des conférences du Samedi 21 juin

Conférences Samedi 21 juin

9h30 Guillaume Parpaite, la station gallo-romaine de Losa et la production de goudron

Depuis les années 70, d’importants sites archéologiques ont été repérés et explorés sous les eaux du lac de cazaux-Sanguinet. Premier découvert parmi ceux-ci, le site gallo-romain de Losa correspond à une « mansio », un village-relais installé aux abords de la voie romaine reliant Burdigala (Bordeaux) à Acquae Tarbellicae (Dax).
Ce petit établissement offrait temple et maisons où les voyageurs trouvaient le nécessaire pour se ravitailler et se reposer, et devait être un important point de départ pour de nombreux produits locaux prenant la route.
Depuis le début de son exploration à partir de la fin des années 70, ce site a livré de très nombreux exemplaires, plus ou moins complets, de grandes jarres à goudron. Les excellentes conditions de conservation propres au milieu lacustre ont favorisé la préservation de vestiges fragiles, comme de nombreux dépôts de goudrons. Ces données uniques permettent d’approcher plus en détail cette production particulière et la place des produits régionaux dérivés du pin dans l’économie du monde antique.

10h Nicole Gourdon-Platel, La céramique de l’Estey du Large sous les eaux du lac de Sanguinet-Cazaux

C’est à l’Estey–du-Large, dans le village englouti par les eaux du Lac au 2ème Age du fer, que furent découverts plus de 29 000 tessons de céramiques. Un inventaire archéologique a permis d’évaluer à 5 % le matériel en céramiques tournées ; leurs pâtes ont-elles une composition différente de celles des 95 % de céramiques non tournées ? C’est l’utilisation des méthodes physiques appliquées à l’archéologie (sciage, diffraction de RX, micro-analyses chimiques…) qui permet d’avoir une approche différente et complémentaire sur le matériel archéologique et ainsi mieux caractériser ces céramiques.

10h30 Hervé Barrouquère, "Les "poisseux" de la Grande Lande : l'exploitation de la résine il y a 2000 ans"

Différentes découvertes menées depuis 10 ans dans la Grande Lande, principalement dans la région de Sabres, ont permis de mettre en évidence l'existence d'une intense activité artisanale liée à l'exploitation de la résine du pin maritime, durant les 1er et 2ème siècles de notre ère. Inédite au cœur du plateau landais, elle avait été repérée sur la côte il y a une trentaine d'années. Les fameux "poisseux" de la basse vallée de la Leyre cités par les textes antiques n'étaient pas les seuls à produire du goudron végétal. Suivons les traces laissées par ces lointains ancêtres des gemmeurs, il y a près de 2000 ans.

11h Belbéoc’h Gwenolé, Les grandes jarres à goudrons dans les Landes de Gascogne, une archéologie du geste

Entre les 1er et deuxième siècles après JC s’est développée une industrie de production de goudron à partir du bois de pin. Un peu partout sur le plateau landais comme dans les vallées de la Leyre et surtout sur la côte on ne compte plus les découvertes prouvant cette production. Le site de Losa sous le lac de Sanguinet n’y échappe pas. Ce goudron était produit dans de grandes jarres (dolia) allant jusqu’à 1,50 de hauteur. A ce jour, nous ne savons pas comment elles étaient façonnées, avec quels argiles, ni comment elles étaient cuites. Nous ne savons pas comment elles étaient utilisées pour produire le goudron. Depuis deux ans nous étudions les techniques de façonnages en observant les tessons archéologiques. Nous allons cuire 4 jarres (14 et 17 juin) et tenter de produire du goudron (21 juin après midi.)

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